SPLA : Portail de la diversité culturelle

Sudplanète, un outil adapté

Le portail Sudplanète a été créé en 2006 pour répondre aux besoins spécifiques des artistes et opérateurs culturels du Sud. Développé par Africultures, en liaison avec son réseau de partenaires internationaux (en Afrique, le Groupe30 Afrique et Arterial Network ; aux Caraïbes, Media Sport and Entertainment, Gens de la Caraïbe et le Collectif 2004 Images ; dans le Pacifique, Futherarts, l'Alliance Française du Vanuatu et la Pacific Arts Alliance), le site est à la fois :

Sudplanète offre déjà :

Comment se rassemble l'information ?

La tâche serait impossible sans les opportunités ouvertes par le web 2.0, qui permet à chacun de se rendre maître de sa propre communication. En se rendant sur l'onglet "Espace pro" du site Sudplanète, chacun peut créer sa fiche personnelle et l'administrer comme il le souhaite, en diffusant au jour le jour les informations le concernant (enregistrement, tournage, écriture, répétitions, tournée, sortie d'album ou de livre, conférence, organisation d'événement...). Cela garantit une information la plus complète et actualisée possible. Africultures valide les nouvelles données, afin de garantir le sérieux des informations en ligne et d'éviter tout dérapage. Sudplanète enregistre chaque jour des dizaines de nouvelles entrées. Le portail n'ira qu'en s'améliorant : de plus en plus de données et d'utilisateurs et de plus en plus d'outils mis à leur disposition. C'est un cercle vertueux qui, une fois lancé, n'a plus de raison de s'arrêter. Sudplanète est ainsi un outil de long terme, autogéré par les utilisateurs.

De nouveaux outils sont en cours d'élaboration :

Contexte et besoins

Manque de visibilité des artistes

La promotion des créateurs et opérateurs du Sud, et partant la circulation et la diffusion de leurs créations, est limitée par l'absence de visibilité internationale. Certains artistes utilisent déjà les outils d'autopromotion Internet et réseaux sociaux comme Facebook, mais ces sites sont peu adaptés aux créateurs et rendent l'information trop éparpillée. D'un autre côté, le volume de données est tel que seul un site Internet de type web 2.0, où chaque personne peut entrer ses propres informations, est à même de les regrouper.

Manque de perspectives professionnelles

Les artistes et techniciens de la culture (éclairagistes, ingénieurs du son...) se plaignent de trouver difficilement du travail, tandis que les lieux de spectacle ou d'exposition et les festivals se plaignent de ne pas trouver d'artistes à présenter, les réalisateurs de ne pas trouver de comédiens... Une contradiction profonde qu'un outil de mise en réseau des différents acteurs culturels pourrait contribuer à résoudre.

Manque de structuration du milieu culturel

Les pays du Sud souffrent généralement d'un manque de structuration de leur secteur culturel. Faute de connaître les bonnes personnes, chacun est forcé de s'attribuer un rôle qu'il n'a pas : les artistes assurent leur propre promotion, leur propre production, parfois même leur propre critique ! Chacun se disperse au lieu de se concentrer sur une seule compétence, ce qui rend souvent le milieu peu professionnel. Même dans les pays qui disposent d'une grande activité culturelle, on peut rarement parler de véritable "industrie culturelle".

Manque de données et d'outils d'analyse pour les décideurs

Il n'existe aujourd'hui aucun outil permettant d'évaluer le dynamisme ou les carences du secteur culturel d'un pays. Les opérateurs culturels comme les décideurs politiques, dans les récents colloques internationaux, réclament unanimement un outil d'information, de visibilité, de communication, d'échange et de mise en réseaux. Un outil qui puisse, notamment, aider à combler le vide en matière de renseignement statistique pour les observatoires culturels et les décideurs et contribuer ainsi à l'élaboration des politiques culturelles et de coopération.

Certes, des initiatives se multiplient, essentiellement locales, pour combler le vide d'information dans le domaine culturel. Mais beaucoup font double emploi et restent méconnues. De plus les acteurs culturels ne peuvent pas répondre à cette multiplicité de démarches. Une référence unique est nécessaire. Une seule a la dimension d'un portail international permettant de trouver aisément l'information recherchée, et visant à l'exhaustivité : le portail web Sudplanète (www.spla.pro).

Objectif à court terme

Un outil de promotion des artistes et de diffusion de leurs oeuvres

Le portail offre aux artistes une plateforme pour les sortir de l'isolement et faire (re)connaître leur travail, Sudplanète bénéficiant de l'aura et des réseaux des quinze ans de travail d'Africultures. Il s'agit à la fois de réaliser des économies d'échelle (organiser la tournée d'un groupe à plusieurs lieux au lieu d'agir seul, disposer d'espaces gratuits de promotion sur internet), de fluidifier l'information (que les artistes sachent qu'un concours s'organise, qu'une formation est proposée...), de favoriser l'industrie culturelle du pays (en donnant les contacts des structures, techniciens et artistes) et de faire émerger de nouveaux talents (que les artistes émergents puissent envoyer leur candidature aux lieux ou événements).

Objectif à moyen terme

Un outil de professionnalisation des acteurs et de structuration du secteur culturel

Sudplanète doit accompagner l'émergence d'un secteur culturel structuré, organisé, professionnalisé. Il est un facteur de regroupement, non seulement des informations, mais surtout des personnes. Pour transformer les initiatives privées isolées en une véritable industrie culturelle, les opérateurs doivent travailler ensemble : les moins armés se professionnaliser auprès des plus compétents, les structures organiser la circulation des oeuvres et spectacles en commun (économies d'échelles)... La mise en réseau de tous doit permettre à chacun de trouver sa juste place, de se mettre en relation avec les bonnes personnes, complémentaires de ses propres compétences, de la manière la plus professionnelle qui soit. Les forums d'échanges de bonnes pratiques, les répertoires de contacts, sont autant d'outils de mise en réseau des acteurs, facteur essentiel du renforcement de leurs capacités et de l'éclosion de nouvelles industries culturelles.

Objectifs à long terme

Un outil de connaissances et de prises de décisions politiques

Les décideurs politiques et institutionnels ne pourront accompagner cette structuration du secteur qu'à condition de disposer des bonnes informations. Avec Sudplanète, ils en auront des précises, complètes et en temps réel, fournies directement par les acteurs eux mêmes. Ces données seront quantifiables, triables, analysables, ce qui facilitera la prise de décision et le soutien politique. Agissant comme répertoire, la base de données permettra aux décideurs d'envoyer des mails sondages pour consulter le secteur culturel.

un outil de lutte contre le chômage et de réduction de la pauvreté

Sudplanète favorise une meilleure circulation, diffusion et vente des oeuvres (grâce à un accroissement de leur visibilité auprès des opérateurs culturels, producteurs et acheteurs), un marché du travail plus actif (si les techniciens, comédiens, graphistes locaux se font connaître, ils pourront être recrutés sur place au lieu que d'autres viennent de l'étranger), l'attirance de nouveaux fonds et producteurs, la mise en confiance par la "vitrine" que le site offre de la vivacité du secteur... de manière à ce que le secteur culturel, qui emploie un grand nombre de personne, soit un secteur économique dynamique, réduisant une partie de la pauvreté des pays.


Portail nationaux

Les besoins des différents pays ACP ne sont pas toujours les mêmes, les langues et les réalités diffèrent. Les acteurs culturels se perdent parfois dans l'immensité des données à l'échelle internationale, et ont besoin de pouvoir communiquer et s'organiser à une plus petite échelle. Pour répondre aux besoins locaux, le site Sudplanète se sousdivise en portails nationaux, avec un graphisme, des informations et des forums propres à chaque pays. Cela reste compatible avec une visibilité à l'international, puisque les bases de données Sudplanète/portail national sont liées : toute information entrée sur l'un des sites apparaît automatiquement sur l'autre.

Modalités : un travail de terrain est mené dans le pays par une ou plusieurs structures culturelles partenaires. Leur rôle est de couvrir l'actualité artistique du pays, grâce à une newsletter hebdomadaire générée automatiquement à partir des événements et contacts entrés sur le site ; de mener une enquête dans toutes les disciplines artistiques et zones géographiques pour présenter les principales personnalités et structures culturelles sur le site ; et de mobiliser le secteur culturel en communicant sur le site, en formant les acteurs culturels à son utilisation et en les invitant à s'inscrire.

Partenaires

  • Arterial network
  • Ghana : Media Line

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