Les anciens cinémas, construits peu après les indépendances en Afrique, ont une architecture particulière. Espaces de mise en scène de jeunes États entrant dans la modernité, ces bâtiments ont par la suite été abandonnés. Leur architecture demeure toutefois le témoignage d’une époque. Et si ces cinémas ont perdu leur fonction originelle, d’autres usages leur ont été trouvés par les habitants des villes. Les murs extérieurs, notamment, servent souvent de supports à des ateliers bricolés ou à des habitations précaires.
L’évolution des anciens cinémas reflète ainsi les vies urbaines africaines.
Né en 1970, Cheikh Ndiaye est diplômé de l’École Nationale des Arts de Dakar et de l’École Supérieure des Beaux-arts de Lyon. Il vit actuellement entre New-York, Dakar et Lyon. Ses peintures, photographies et installations s’inspirent des mythes, des légendes et des contes africains, et de la manière dont ils influencent les codes sociaux. Il s’intéresse particulièrement aux domaines de l’architecture, du design et de l’urbanisme.

L’exposition est accompagnée d’une conférence de Cheikh Ndiaye sur l’architecture et son détournement en Afrique de l’Ouest, le 18 octobre à 19 h.