SPLA : Portail de la diversité culturelle

Chief Udoh Essiet

  • Chief Udoh Essiet
Chanteur/euse, Percussionniste
Pays principal concerné : Rubrique : Musique

Informations fournies par l'artiste ou son représentant :

SES RACINES: Le 21 novembre 1959 Chief Udoh Essiet naît à Ikot Ekpene, un village dans le sud-est de Nigéria. Il est le septième fils d'un pasteur protestant et c'est sur des boîtes de conserve qu'il fera ses premières armes de percussionniste, avant de s'initier à l'abodom (surnommé le téléphone africain) un instrument typiquement nigérian, qui enflamme les danseurs lors des grandes fêtes traditionnelles.

SA VIE À LAGOS: La guerre civile entre le Biafra et le Nigéria (1967-1970) disperse sa famille et le contraint de partir à Lagos. Par hasard, alors qu'il vend des cure-dents dans la rue, il rencontre Dr. Victor Olaiya, un maître du Highlife qui joue aujourd'hui encore au Stadium Hotel à Lagos. (Par ailleurs Olaiya a joué un rôle important dans la vie de nombreuses stars de la musique africain dont Fela Anikulapo Kuti.) Très vite, Udoh est adopté par la famille d'Olaiya et accompagne le maître aux concerts en portant sa trompette, avant que ce dernier ne l'autorise à jouer des maracas sur scène. Un jour le joueur de congas ne vient pas - un occasion rêvée pour l'enfant de le remplacer. À un détail prêt. Udoh doit monter sur des caisses de bières pour atteindre la peau du tambour. Essai concluant, le percussionniste en titre ne retrouva jamais sa place.

SES UNIVERSITÉS - LE HIGHLIFE: Chief Udoh est définitivement integré au groupe qui se produit dans l'ensemble du Nigéria en jouant aussi bien la musique populaire africaine que les versions revues et corrigées des grands succès du Rythm & Blues. Pourtant l'orchestre a bâti sa réputation grâce au'Highlife', un cocktail de guitare sèche style'palm wine' (vin de palme) nigérian et ghanéen, de chants traditionnels, de calypso des caraïbes et du swing de la grande époque. Sans le Highlife, le Juju et l'Afrobeat n'existerait pas. Pendant ses années avec Olaiya, Udoh rencontre et accompagne Rex Williams, RexLawson, E.T. Mensah, et toutes les stars de Highlife.

L'AFROBEAT: Chief Udoh joue également avec King Sunny Ade et d'autres musiciens de Juju avant de rejoindre comme percussionniste soliste l'orchestre du créateur de l'Afrobeat, Fela Anikulapo Kuti. Pendant trois ans, il accompagne Fela. Après le départ de Chief Udoh du groupe, Fela ne pourra le remplacer qu'en s'attaquant lui-même sur scène aux trois congas.

1983: GHETTO BLASTER - une aventure Française: Une bande de jeunes Français arrivés au Nigéria en voiture a entrepris un'road movie' retraçant leur folle équipée. C'est la musique d'Udoh et d'autres musiciens locaux qui servira de bande son. Ils intitulent le film'Ghetto Blaster'. Succès. Le film est diffusé sur une chaîne nationale Française. Nos cinéastes décident alors de retourner au Nigéria pour rechercher les musiciens qui formeront rapidement un groupe qui s'appellera naturellement'Ghetto Blaster'. L'orchestre s'installe sur une péniche sur la Seine. On défile chez eux pour écouter comme dans un village africain, cette musiquevenue d'ailleurs. Nouvelle apparition télévisée'Aux Enfants du Rock'. Ghetto Blaster tourne en France et en Europe, enregistre un single pour Chris Blackwell d'Island Records, et sort l'album'People'. Au sein du groupe, Chief Udoh apporte au style funk le groove Afrobeat qui vient du Highlife. En 1986, Jane Kramer du'New Yorker Magazine' rapporte dans un article sur Ghetto Blaster que Chief Udoh est'l'âme africaine du groupe'. En 1987, suite à desdissensions artistiques, Chief Udoh quitte le groupe. Un an après, Ghetto Blaster se sépare.

La Vie à Paris - LE RETOUR AUX SOURCES La'belle' vie à Paris continue. Chief Udoh accompagne d'autres grands musiciens africains comme Mory Kante, Salif Keita, Kasse Mady et Sorry Bamba, tous installés à Paris. Avec sa compagne, Sherry Margolin, il crée son propre groupe Afrobeat Blaster en 1989. Sherry Margolin, qui est également la soeur du bluesman Bob Margolin est la pianisteet chanteuse du groupe. Afrobeat Blaster se produit en Europe et sort en 1991 l'album'No Condition Is Permanent' composé de musiques originales. Parallelement, Chief Udoh Essiet continue de jouer le Highlife traditionnel, cette fois-ci en première ligne. Son charisme et son énergie font merveille. Il chante en plusieurs dialectes nigérians et en anglais'pidgin'. Ils achèvent l'album'Time For Highlife' en mars 1999. L'orchestre joue régulièrement en France et à l'étranger. Leur nouvel album'Highlife Crossing' est actuellement en cours de préparation.

Partenaires

  • Arterial network
  • Ghana : Media Line

Avec le soutien de