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Amar Lachab

Amar Lachab
Chanteur/euse
Pays principal concerné : Rubrique : Musique

Maître du Chaâbi.
Né le 31 juillet 1932 à Alger. il fut l'une des figures de 1a chanson chaâbie des années cinquante et soixante avant de quitter Alger pour la France où il vit toujours (1996).
Jeune coursier d'une teinturerie de Belcourt au cours de ses va et- vient incessants nécessités par son emploi ingrat, il ne cessait pas de fredonner des chansons. C'est qu'à l'époque, il avait un grand ami poissonnier de son état, au demeurant chef d'orchestre réputé sur la place, Mouloud Bahri qui l'avait pris en sympathie, car il est le premier à avoir découvert avec quel talent Amar Lachab préludait aux Oeuvres Classiques. Au cours d'une fête, Amar Lachab découvrait à son tour les possibilités musicales du poissonnier chef-d'orchestre.
L'un et l'autre, décidèrent d'un commun accord de travailler ensemble : La carrière du chanteur s'amorçait. Pendant un an, Amar joua de la derbouka à l'occasion des fêtes et de mariages, acquérant les connaissances de son premier maître et les rudiments d' une technique nécessaire à l'exercice du métier auquel il se destinait. C'était en 1952, date à laquelle la radio le sollicite pour une émission en direct de trois quarts d'heure. Surmontant son trac, il chante. C'est un pas décisif pour le succès. Concrétisé quinze jours plus tard par une seconde convocation de la radio qui le confronte au public en compagnie de l'orchestre de Skandrani, Dounia, une prestigieuse maison d'édition lui enregistre, en 1953, un 78 tours. Trois ans plus tard, il signe chez Pathé Marconi Ya Bélaredj, un titre qu'il interprète sur le mode hawzi. Le texte dont on ignore l' auteur, connaît un grand succès et suscite même une controverse en raison de son substrat érotique que laisse suggérer le refrain. Cigogneau au long cou / Habitant sur la deuxième terrasser de / Ne va pas paître dans le jardin / De la maîtresse... La chanson sera d'ailleurs reprise avec autant de succès par la grande chanteuse Fadèla Dziria, avec qui Amar Lachab se lie d'amitié et pour qui il écrit de nombreuses chansons. En 1966, ayant toujours le souci de se perfectionner, il décide d'aller apprendre le solfège au Conservatoire. En 1976 il choisit l'exil volontaire en France en l976. Il y donna de nombreux concerts et enregistra, entre autres, un 33 T. Son dernier enregistrement à la télévision algérienne date de 1980. Il dispose de 33 enregistrements inscrits à la discothèque centrale de la radio algérienne mais seulement quelques uns à la TV . Toutefois sa discographie est importante : plus d'une cinquantaine de microsillons 45 T et cassettes. L'écoute de son ?uvre laisse apparaître un penchant pour le verbe pur, classique et moralisateur. Après plusieurs années de silence, Amar Lachab revient à la scène lors du festival "Total chaâbi", organisé en 2000 au Cabaret Sauvage. Rare, sa dernière apparition, à la mairie de Paris, remonte au début de l'année 2003.

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