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Piste des sortilèges (La)

  • Piste des sortilèges (La)
Genre : Roman

ISBN du livre : 2-911412-18-4
Pages : 512
Pays principal concerné : Rubrique : Littérature / édition

Persée Persifal, tué par un député corrompu, quitte le monde des vivants. Son ami Sonson Pipirit échappe aux nasses de la Sirène, convainc Bawon Samedi, gardien des cimetières, que Persifal est un juste, joue aux dominos avec Vlen, chef des sociétés secrètes de l'île, est menacé d'émasculation, vendu comme esclave et attaqué par un lézard grand comme un cheval, part à la chasse au mandrill, console le frère de la maîtresse de Papa Simbi, dieu vaudou, refuse de servir de repas aux porcs, tue plus que de raison et succombe maintes fois aux charmes torrides de femmes plus belles les unes que les autres pendant cette nuit sur la Piste.

Une seule nuit pour quitter le monde des vivants, partir sur la Piste et revenir, parcourir la campagne d'Haïti, traverser deux siècles pour chercher un ami, un juste.

On ne résume pas La Piste des sortilèges, c'est un livre tourbillon, rythmé et porté par un imaginaire nourri au monde fantastique, merveilleux et absurde, foisonnant de références multiples. Sur plus de cinq cents pages, récits, péripéties et rencontres s'enchevêtrent. Les épreuves subies et surmontées, les expériences accumulées de Pipirit servent de repères philosophiques et de guides dans ce monde aux références équivoques.
Entraîné dans une épopée fantastique, une aventure à vous couper le souffle, une quête initiatique mêlant d'une main de maître la vie, la mort, le tragique, le rire, Dieu, le diable, et la critique sociale… vous n'en sortirez pas indemne.

Format : 14,9 x 23

Broché, couverture quadrichromie avec rabats, pelliculage mat, vernis brillant.

Résumé : Une seule nuit pour quitter le monde des vivants, partir sur la Piste et revenir, parcourir la campagne d'Haïti et deux siècles d'histoire pour chercher un ami, un juste. Un livre tourbillon dont vous ne sortirez pas indemne...

Extrait :

"[...] Je n'ai pas de billet, avoue Pipirit.
- Si vous n'avez pas de billet, comment saurez-vous où descendre ?
s'étonne le chauffeur.
- Vous devriez pouvoir m'aider, dit Pipirit. Je recherche un ami qui n'est plus du monde des vivants."
Une main invisible actionne une sonnette. Le chauffeur serre à sa droite et s'arrête. On l'entend qui dit : "Bonne nuit, madame Siphraël. Mon salut à votre mari." Personne ne lui répond. Il démarre l'air satisfait. Aucun passager n'est descendu puisque l'autobus est vide. Pipirit compte les sièges. Il y en a quarante. Il est seul à bord.
"Si vous recherchez un ami qui n'est plus du monde des vivants, il faut se renseigner à Fond Diable, crie le chauffeur pour couvrir la pétarade du moteur.
- C'est encore loin, Fond Diable ? s'inquiète Pipirit.
- Cela dépend. Je n'y suis jamais allé."
Avant que le jeune homme ne réponde, la sonnette se fait à nouveau entendre. L'autobus s'immobilise. Le chauffeur salue quelqu'un qu'il est encore le seul à voir.
"Bonne nuit, monsieur Pierre. Surveillez bien vos bœufs. Il y a ces nuits-ci des voleurs qui rôdent dans le coin. Un soir, j'en attraperai un. Je lui ferai avaler ses couilles. Il faut de la poigne pour lutter contre les voleurs de bétail."
Pipirit pense qu'il est tombé sur un fou, et les fous, on ne les contrarie pas, car on ne peut prévoir leurs réactions. "

Citation presse : "Bien qu'il soit haïtien, que son style bouffe du créole, que son décor soit le mariage réussi entre mythes occidentaux et pratiques vaudou, Gary Victor, homme de théâtre à la plume alerte, n'en rejoue pas moins La Divine Comédie. [...] une langue à la fois drue, baroque et inouïe. [...] Une sorte d'épopée fantastique à nulle autre pareille."
Philippe Di Folco, "Fuir Paris, cap au sud", Nova Magazine.

"[...] Un univers de miracle et d'extravagance, un monde à l'envers bousculent et nos repères et nos valeurs. À moins que l'inattendu et l'irrespect qui les tordent ne proposent un nouveau départ ! [...]
Mythologie ou imaginaire des auteurs ? Apparaît une Haïti hallucinante, funambulesque, délirante. Abracadabrante. Le rire côtoie la mort, le piège, la fête, la foi, la dérision. Les dieux sont diables. Et le quotidien joyeux et obscène."
Christophe Wargny, "Au diable les dieux", Le Monde diplomatique, octobre 2002.

"[...] un plongeon dans un univers magique et mystérieux, celui de la culture vaudou. Une écriture aiguisée, un véritable labyrinthe de références historiques et un voyage au cœur de la tradition haïtenne [...]"
"Gary Victor raconte l'imaginaire haïtien"
Ouest-France, août 2002.

"Prenant",
"Sortilèges en Haïti",
France-Antilles magazine Guadeloupe, juillet 2002.

"Gary, virtuose des techniques narratives, joue sur toutes les gammes, mêle les genres, se fait lyrique ou comique selon les nécessités de son œuvre, savant ou populaire. [...] Les récits dans le récit s'ordonnent, s'enchaînent, s'enchâssent, rappelant le génie des Mille et une nuits, des décors surgissent et s'effacent comme dans les fantasmagories romantiques, et Victor arrime l'art du samba (le conteur mystique haïtien) au poème homérique."
Daniel Pujol, "Sonson Pipirit, le djobeur", La Semaine guyanaise, n° 968, juillet 2002.

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