Il était fier d'avoir fait l'aventure et franchi les frontières. Heureux d'avoir survécu à cette mer que l'on bourrait de cadavres pour ne pas couler, ce tas de flotte en colère. [...] La mort était partie mais l'affolement était demeuré. Biram regardait ses pieds d'aventurier. Il avait peur.
Chaque homme a sa définition de l'aventure. Pour Biram, elle se confond avec les routes de l'exil qui pourraient le mener du Sénégal aux côtes de l'Europe. Mais l'aventure dont il avait rêvé n'existe pas. Il doit affronter des épreuves qu'il n'avait pas imaginées et miser sur le hasard pour avancer. Mbour s'éloigne, le souvenir du jeune homme qu'il était avant de partir lui échappe : seul reste le désir de Marème, cette fille aux manières de filles et aux rêves plus grands que les siens.
Fabienne Kanor nous offre un livre odyssée qui est aussi une histoire d'amour et un très beau roman d'apprentissage.