Chaque année, des milliers d'Haïtiens fuient en République Dominicaine dans l'espoir d'une vie meilleure. Ils tentent d'échapper à la misère qu'ils connaissent dans leur pays. La grande majorité d'entre eux n'ont pas de papiers et ne peuvent pas entrer légalement en République Dominicaine. Des réseaux très organisés de passeurs et de buscones (trafiquants haïtiens et dominicains) leur font miroiter des emplois illusoires et leur demandent des sommes exorbitantes pour leur faire passer la frontière. Les buscones soudoient les fonctionnaires afin que les travailleurs migrants sans papiers puissent passer les postes de contrôle militaires mis en place pour les intercepter.
Nombre de ces migrants restent pris dans ce système et passeront le reste de leur vie dans des bateys insalubres. Les braceros travaillent quinze heures par jour, sans garantie de salaire ; les plus expérimentés parviennent à couper une tonne et demie de canne, payée à peine 1 euro en ticket de rationnement. Les femmes, elles, tentent d'assurer la survie du batey, tandis que les enfants d'Haïtiens nés en République dominicaine ne sont reconnus par aucun des deux gouvernements.
On estime à 250 000 les enfants apatrides en République dominicaine. Céline Anaya Gautier et Esteban Colomar ont pu s'introduire dans ces plantations grâce à deux prêtres, Christopher Hartley et Pedro Ruquoy, qui ont travaillé quotidiennement sur le terrain pour accompagner et défendre ces hommes réduits en esclavage.
Le regard sensible que pose Céline Anaya Gautier
sur le monde des coupeurs de canne haïtiens, ses photos d'une
profonde humanité, accompagnées d'un texte de Jean Marie
Théodat, ont immédiatement obtenu le soutien inconditionnel
de Vents d'ailleurs. L'édition de ces photos sous forme de beau
livre s'impose pour atteindre un public beaucoup plus large et
pour permettre une sensibilisation et une mobilisation sur la
durée. Le livre est une pierre supplémentaire contre l'indifférence et l'oubli.
Esclaves au paradis est accompagné d'un CD qui réunit les
chants des braceros et des ambiances des bateys, enregistrés
par Esteban Colomar. Jean Marie Théodat, conseiller scientifique du projet, situe d'un point de vue historique et social la
situation intolérable des Haïtiens coupeurs de canne en République dominicaine. Des témoignages des pères Pedro Ruquoy et de Christopher Hartley accompagnent, ainsi que des textes des chants des coupeurs de canne, les photos de Céline Anaya Gautier.
Les différents partenaires, Geneviève Sevrin, présidente d'Amnesty International France, Khedidja Bourcart, adjointe au maire de la Ville de Paris chargée de l'intégration et des étrangers non communautaires, Michel Christolhomme de l'association Pour Que l'Esprit Vive font part de leur implication dans ce projet.
Format : 24 x 24 cm
Couverture 400 g et grands rabats, papier GardaPat Kiara, cahiers cousus, cd audio inséré dans le rabat.
Résumé : Livre photos sur l'exploitation des coupeurs de canne haïtiens en République dominicaine
Extrait :
Citation presse :
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