HISTOIRE DU LIEU
-"Le vendredi 21 novembre 1931, plusieurs centaines de Bordelais étaient priés d'assister à l'inauguration d'un théâtre et à la répétition générale du spectacle présenté par les directeurs, MM. F. Bory et Charles Léger.
-Les invités de ce vernissage, fête d'élégance et d'art, ne tarirent pas d'éloges sur la nouvelle salle à laquelle le vocable bonbonnière, trop souvent employé sans rason, s'appliquait à merveille.
-L'architecte Baudin, de l'avis unanime, avait réalisé là un menu chef-d'œuvre de finesse et d'harmonie. La pureté des lignes, le gris, le bleu qui mélangaient leurs tons assourdis discrètements rehaussés de filets d'or, la lumière distribuée avec tact, le confortable des sièges, tout concourait à la satisfaction générale... satisfaction qui dure encore.
-Août 1914 vint interrompre la naissante carrière de Trianon.
-Peu à peu, cependant, les théâtres entre-baillèrent leurs portes puis les ouvrirent tout à fait. Trianon suivit l'exemple donné par les aînés. Il offrit au public des spectacles de comédie..." (extrait de l'édito du PROGRAMME TRIANON année 1928)
-En 1924, sous la direction de M. Kléber Harpain, le Trianon acquiert une place unique dans le théâtre de province. Soucieuse de la perfection de ses spectacles et désireuse d'entraîner le public bordelais à se passionner pour le théâtre, la direction n'hésite pas à faire appel au concours des artistes les plus en renom. Marguerite Moreno, Cécile Sorel, Mme Simone, Françoise Rosay, Madeleine Sologne, Madeleine Renaud, Madeleine Robinson, Maurice Escande, Léon Bernard, Aimé Clariond, Jacques Dumesnil, Pierre Larquey, Fernand Ledoux, André Luguet, Maurice Rostand, Jean Servais, viennent illustrer cette scène et présenter des créations ou de grandes reprises.
-Victime du goût du jour et des taxes qui pèsent lourdement sur l'exploitation des spectacles, le Trianon, le seul théâtre permanent de comédie existant encore en province, éteint définitivement sa rampe en septembre 1955. Depuis cette date, il est devenu cinéma.
-Le Centre Jean Vigo s'y est installé depuis 1981.
DU CINÉ CLUB UNIVERSITAIRE AU CENTRE JEAN VIGO
-Plus d'un quart de siècle... Le Jean-Vigo est aujourd'hui adulte. Il a conquit le droit de cité à Bordeaux et dans la région Aquitaine où il est né, par les actions, qu'il y a développées. Le centre Jean-Vigo est le témoignage vivant de la vitalité du cinéma, à travers ce que d'aucuns conviennent d'appeler la crise.
-Ciné-club universitaire, il aurait pu disparaître à peine créé, l'arsenal juridique de 1964 interdisant aux ciné-clubs de diffuser des films de moins de trois ans. Ou être balayé par le déluge de mai 68. Il résiste trouvant une voie originale qui lui permet non seulement de surmonter les difficultés mais de devenir en deux décennies "le centre culturel" du cinéma de la capitale aquitaine. C'est qu'à l'heure où les ciné-clubs et les salles d'arts et essais se laissent enfermer dans leur statut contraignant et stérile, il sait sauter le pas.
-Déjouer le piège du bénévolat et de l'amateurisme, promouvoir une approche différente du public avec le Septième Art, en présentant des grands classiques et des oeuvres de jeune cinéma qui ne soient pas militantes au sens primaire, susciter une nouvelle analyse filmique féconde plutôt que de juger les films, il s'agit de comprendre comment l'imaginaire du réalisateur, par son film, enrichit celui du spectateur.
QUELQUES ÉTAPES
Douze ans à l'extérieur de Bordeaux (1969-1981) : Le ciné-club
-À l'origine, le ciné-club Jean Vigo, est situé sur le campus universitaire à la faculté de sciences. Né de l'après 68, il propose une alternative aux cinémas du centre ville: films militants, cinématographies étrangères, et films liés à l'histoire du cinéma.
-Ces séances sont l'occasion de rencontres avec des inrtervenants inattendus et les débats sont houleux. À partir des années 1980, la vie étudiante se meurt sur le campus universitaire, les ciné-clubs et les salles d'art et essai nombreux en dehors du centre ville disparaissent lentement.
-Les belles heures du ciné-club universitaire Jean Vigo sont comptées, d'autant que les responsables municipaux des communes concernées n'accordent alors aucun intérêt à la vie culturelle sur le campus.
-Le ciné-club Jean Vigo n'a pas d'autres moyens pour poursuivre ses activités que de s'implanter au centre de Bordeaux. Il choisit d'aller vers le public bordelais, pour être reconnu par la Mairie. Trois directions sont ainsi tracées :
-Le ciné-club s'implante à Bordeaux, à l'ancienne faculté des Lettres. Il est alors le plus important ciné-club de France par le nombre de ses adhérents.
-Lancement des cinérécrés au théâtre Fémina, en 1979. Les cinérécrés dès leur début drainent un nombreux jeune public.
Programmation SIGMA : de 1979 à 1985, le directeur du ciné-club Jean Vigo, est responsable de la programmmation cinéma du Festival Sigma
-Depuis 1981 Le centre Jean Vigo s'installe au coeur de la cité girondine, rue Franklin. Un symbole, et une révolution dans Bordeaux. Un nouveau lieu culturel est né.
HORAIRES D'OUVERTURE :
du lundi au vendredi - 9h / minuit
du samedi au dimanche - 14h / minuit
TARIF REDUIT : 3,80€ (Tous les lundi et mercredi ainsi que pour les adhérents FNAC, chômeurs, séniors, étudiants, lycéens, familles nombreuses)
TARIF PLEIN : 4,60€
CARTE D'ABONNEMENT : 22,80€ (6 entrées non nominatives)
CINERECRES : 3€ par enfant, 3,80€ par adulte (gratuit pour les accompagnateurs pour les groupes à partir de 5 enfants)
Tous nos films sont en version originale sous titrées à l'exception des cinérécrés
L'ÉQUIPE :
Direction/Cinéconcerts: Alain Marty
Programmation: Sebastien Gouverneur email
Administrations: Elisabeth Couillaud (05 57 14 46 10) email
Cinésites: Clémence Richard email
Communication: Marie-Agnès Bordes email
Graphisme: Jean-Baptiste Garreau email
Documentation/Informatique: Jérôme Pocholle
Accueil: Stéphanie Hanna
Technique: Patrick Barjolle, Henry Beguey