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La première action culturelle du gouvernement mozambicain juste après l'indépendance, en 1975, fut la création de l'Institut national du cinéma (INC). Le nouveau président, Samora Machel, avait pleinement pris conscience du pouvoir de l'image et de la façon dont on pouvait l'utiliser pour bâtir une nouvelle nation socialiste. Les unités mobiles de cinéma montreraient au pays tout entier la production la plus populaire de l'INC, le journal cinématographique Kuxa Kanema. Kuxa Kanema veut dire naissance du cinéma et son objectif était de filmer l'image du peuple et la donner au peuple. Détruit par un incendie en 1991, il ne reste du bâtiment que des salles et des couloirs abandonnés où quelques fonctionnaires attendent patiemment la réforme.
L'histoire de l'Institut du Cinéma du Mozambique est indissociable du combat pour l'indépendance incarné par le président Samora Machel et le Frolimo (Front de Libération du Mozambique). Les films, qui témoignent de l'engagement du pays dans le socialisme et de son combat pour l'indépendance, sont archivés dans un lieu presque abandonné, à l'image du pays. Ceux qui les ont créées, réalisateurs, scénaristes, techniciens, reviennent à l'Institut pour revisiter ces images et évoquer l'histoire d'une cinématographie qui est un témoignage unique sur le pays, ses luttes et les guerres qu'il a subies. La mort du président Samora marque la fin d'un cinéma auquel le pouvoir en place préfère désormais la télévision. Le film est une réflexion sur la difficulté des pays sous-développés à survivre dans un monde d'images.
a film by / un film de
Margarida CARDOSO
Portugal/France/Belgique - 2003 - Documentaire - 1h00' - Mini DV - Couleur & Noir et blanc - VOSTF
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