Cela fait 20 ans.
20 ans que Tahar Djaout a été assassiné. Il est resté si présent qu'on a peine à croire que deux décennies se sont écoulées.
De l'avoir évoqué sans cesse durant ces 20 dernières années a
renforcé le sentiment de son compagnonnage. On a tous besoin de trouver des raisons de transcender une mort aussi brutale qu'injuste.
Mais comment ?
Algérie plurielle, tolérante, créative, laïque, démocratique : la cause
pour laquelle il est tombé a-t-elle avancé? Toutes les victimes de
la décennie rouge, comme lui, n'ont-elles pas été une seconde fois
enterrées par l'oubli ?
Autant de questions que font surgir le climat délétère actuel et les tentatives de récupération et de falsification entreprises à propos de cette
période sombre au double sens du terme.
Tahar Djaout est devenu un symbole, celui du sacrifice de sa vie pour
la création, la poésie, la vérité et la justice. Il a rejoint la constellation
où les étoiles de la liberté se nomment Lorca, Desnos, Sénac, Hikmet,
Neruda, Mohia...
L'évoquer aujourd'hui, c'est élargir l'arc de la liberté en le poussant à
l'universel qui a toujours été sa matrice.
Entrée gratuite, places limitées, réservation obligatoire