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Festival "Les yeux ouverts sur l'immigration" 2007

2e édition - autour d'une thématique centrale : "Etre Français"
  • Festival Les yeux ouverts sur l'immigration 2007
Genre : Festival

Du mercredi 09 au vendredi 25 mai 2007

Horaires : 00:00
Pays principal concerné : Rubrique : Cinéma/tv
France

Ce choix évoque l'identité sous ses multiples aspects, question qui suscite aujourd'hui de nombreux débats : comment peut-on être Français, le devenir, le rester, quels liens maintenir, retrouver ou défaire avec les identités familiales "d'origine" souvent différentes ?
Nous avons sélectionné 13 films documentaires pour comprendre comment cette notion d'identité traverse la société française et prend un sens particulier dans la France actuelle.

Ainsi "Ado d'ailleurs" et "Tahar l'étudiant" proposent des itinéraires semés d'embûches: l'un parce qu'Afghan et mineur isolé désirant devenir Français et l'autre étudiant français "issu de l'immigration" mais pauvre, souhaitant changer de statut social. Dans "Amina ou la confusion des sentiments", la jeune Amina arrivée d'Algérie à l'âge de 8 ans fait l'expérience de l'exil et de la difficile construction dans un pays différent. Comment choisir sans se renier?

L'identité se construit, elle s'impose aussi parfois, à travers l'histoire coloniale ou l'enracinement des préjugés. "Gouttes d'encre sur l'île rouge" et "Les descendants de la nuit" interrogent l'identité malgache et l'identité noire en France. Est-on noir en France, noir de France, comment rendre compte de cette mémoire collective liée à l'esclavage et la colonisation? C'est également l'histoire des "Fils de Harkis" et de tous les "issus de", ou comment rompre le cycle de la transmission d'un marquage identitaire réducteur ou infamant.
Pour les Roms, Tsiganes ou encore "les immigrés de l'intérieur" que furent les Bretons, les préjugés ont façonné une image toujours vivace. Voleurs de poule, mendiant pour les uns ou travailleuses dociles, provinciales niaises et bornées pour les autres: "Qui a peur des Tsiganes roumains", "La fin du voyage" et "Nous ne sommes pas des Bécassines" nous tendent le miroir de nos peurs et de nos rejets, de ce que l'on nomme "un racisme ordinaire".
Comment vivre ensemble? Quels désirs communs nous animent ? "Les jardiniers de la rue des martyrs" soulève cette question. Où l'on voit des anciens protagonistes de la guerre d'Algérie se retrouver autour d'un coin de terre, un jardin ouvrier du Nord de la France. Il ne s'agit pas d'oublier mais de dépasser ensemble une histoire douloureuse et complexe.
Pour ceux qui aspirent à devenir Français la route est longue, pleine d'attente mais également de désir. Ce choix de devenir Français, à l'heure où l'on nous parle des étrangers ennemis de la République, ne peut que nous réjouir et "Comment peut-on être Français" explore avec humour différents parcours identitaires.

Il ne suffit pas de souhaiter devenir Français, de "s'intégrer", il faut également lutter. "Une chaîne sans fin" et "J'ai fait un rêve" mettent en avant l'engagement. Qu'il soit celui des ouvriers immigrés dans l'agriculture ou l'industrie, de l'action syndicale ou politique, l'engagement permet de dépasser les clivages et de supporter la subordination.

Parallèlement à cette sélection nous proposons un nouveau rendez-vous intitulé "Point de départ". Chaque année, nous allons à la découverte du cinéma documentaire d'un pays, d'un point de départ d'émigration. Ce point de départ reste souvent occulté, l'existence de l'immigré étant prise en compte à son arrivée dans le pays d'accueil. Pour 2007 ce point de départ est consacré à l'Algérie à travers 9 films qui présenteront la richesse des regards sur ce pays. Cette sélection de films propose, à travers différents témoignages, de saisir la complexité de la vie des hommes et des femmes ce pays, leurs déceptions mais aussi leur combativité. Mieux que tout discours, les films montrent la capacité de ce peuple à se prendre en main et révèlent l'absurdité de la situation algérienne.

Censure, désintérêt de l'Etat, fermeture des cinémas, filmer, en Algérie, est un combat.
Alors que le pays reprend son souffle après plus de 10 ans de guerre civile, une nouvelle génération de producteurs, de cinéastes, de comédiens, s'efforce de faire renaître la production cinématographique nationale. Des récits nécessaires pour comprendre vers quel avenir se dirige l'Algérie. Aujourd'hui encore, personne ne sait comment la République Algérienne issue de l'Indépendance parviendra à tourner les pages sombres de son histoire.

Entre le cessez-le-feu et la proclamation de l'indépendance, en 1962, René Vautier monte avec des amis Algériens un centre de formation audiovisuelle pour promouvoir un "dialogue en images". René Vautier avec ses élèves Algériens bâtissent l'image d'Un peuple en marche.
En 1966, Ahmed Lallem donne la parole à de jeunes lycéennes dans son film, "Elles". Avec "Algériennes, 30 ans après" (1995), il retrouve certaines d'entre elles. Elles reprennent la parole pour dire l'espoir, l'entêtement, la vie, contre les renoncements, le fondamentalisme et le code de la famille.
Avec "Une femme taxi à Sidi Bel-Abbès", Belkacem Hadjadj nous offre un formidable portrait des relations hommes - femmes dans l'Algérie d'aujourd'hui,. Un précieux témoignage sur la place et la vitalité des femmes dans une société déchirée entre tradition et modernité.
"Lettre à ma sœur" un film dans lequel Habiba Djahnine rend hommage de à sa sœur assassinée. La réalisatrice fait partager ses interrogations son besoin de se souvenir, d'honorer la mémoire de tous les disparus et de rendre compte de la douleur personnelle et collective pour avancer…
En Algérie, il n'y a pas que les femmes qui fassent preuve de courage. Les jeunes qui constituent 75 % de la population représentent aussi l'avenir du pays. Des jeunes qui montrent inventivité, vitalité, humour et volonté de vivre "quand même". Dans "Algérie, la vie quand même", de Djamila Sahraoui, on les découvre qui parlent du pays à la dérive, de l'avenir professionnel bouché, de l'improbable visa pour un monde meilleur, et des rêves qu'ils se fabriquent haut et fort.
Le tournage de "Algérie, la vie quand même" ayant catalysé les énergies, les jeunes ont décidé de prendre leur vie en main et de mobiliser les habitants pour l'aménagement de leur rue. "Et les arbres poussent en Kabylie" chronique chaleureuse et attentive du quotidien montre l'extraordinaire vitalité de ces jeunes sans faire l'impasse sur les répercussions des émeutes qui embrasent régulièrement cette région de l'Est.
Dans ce pays, les stades sont un défouloir où les jeunes supporters, toutes classes confondues, chantent leur rejet du service militaire ou leur désir d'émigrer. Ce documentaire d'Abdelkader Ensaad, "Echos des stades", drôle et frais montre la place du sport dans la construction d'espaces collectifs de liberté et de parole.
"Djurdjurassique Bled", un spectacle de Fellag filmé par Jean-Bernard Bonis est un coup de projecteur iconoclaste sur les Berbères, une espèce de psychanalyste pratiquant la thérapie par le rire. À la manière d'un conteur, il nous embarque pour une remontée dans le temps, ainsi qu'une exploration du mental, des caractères des Algériens. Fellag brosse un tableau souvent grinçant de son peuple, mais toujours irrésistible parce que, au fond, débordant de tendresse. Rire pour résister, la formule convient à la démarche de cet humoriste poète.
Avec "Quelques-uns d'entre nous" Clara Bouffarigue nous convie à oublier nos à priori pour nous laisser porter par la parole d'hommes et de femmes qui nous invitent à une traversée d'Alger, de son histoire et de son quotidien après tant de souffrances. Au rythme de leur pensée et de leurs destins singuliers, des Algériens racontent leurs contradictions et leurs quêtes.



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