Attention document rare! L'ethnie bushmen des Hadzas de Tanzanie (ex Tanganika) ne compte plus que 1000 individus en grand danger: bouleversements climatiques liés à "El Nino", raréfaction du gibier, grande pauvreté, tentatives de sédentarisation par le pouvoir central, alcoolisme, menacent de disparition ce mode de vie nomade, fondé sur la chasse et la cueillette, datant du paléolithique. Les enregistrements présentés ici sont répartis entre musiques de jour, qui ponctuent les moments de repos à l'ombre des arbres de la brousse, et les musiques de nuit sans lune, correspondant aux cérémonies animistes ("ngomas") pratiquées dans l'obscurité. Les chanteurs s'accompagnent de la "malimba" (de la famille de la sanza) et du "zézé" (arc à une corde joué avec un archet). Tous les chants sont traduits, ce qui participe à conférer à l'ensemble de ce travail une valeur inestimable de témoignage sur une culture hélas bien fragile.