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Baaba Mal est le prince du Yela pop from Sénégal, un rythme d'origine halpulaar à base de claquement des mains et de percussion calebasse. Né à Podor dans le Fouta, à la limite de la frontière mauritanienne, il vient de sortir son dernier album, Nomad Soul, sous la bannière du nouveau label de Chris Blakwell (celui qui a jadis'découvert'Marley). Un album qui rend hommage à son âme profondément nomade, un feeling hérité dit-on d'une tradition séculaire revendiquée par son peuple. Un album enregistré entre Dakar, Kingston, Londres et New-York, avec les gracieuses voix des Screaming Orphans (l'Irlande), de Luciano (Jamaïque) ; où l'on surnage entre les mystères du tama noir emprunté au continent noir et le groove dance dit occidental (funk et rap compris). Un album africain à tiroirs... où défilent, à côté de ses fidèles (comme son ami Mansour Seck), des invités prestigieux : Brian Eno, Jon Hassel, Robbie Shakespeare, Howie B... On y trouve même du ney (flûte), version rapportée d'Istanbul. Et puis il y a surtout cette voix qui nous guide le long de l'album, une voix puissante, fougueuse, entraînante, qui contribue tellement au mythe du leader de Daande Lenöl (la voix du peuple, le nom de son groupe).