Un phénomène intemporel et universel : la violence contre les femmes et le féminicide. Les femmes sont battues, noyées, pendues, brûlées ou lapidées. Le ton détaché des rapports d'autopsie indiquant les causes de la mort ne les rend pas moins vives : fracture de la base du crâne, empoisonnement au monoxyde de carbone, arrêt cardiaque, suffocation, rupture d'organes.
La cinéaste, artiste et théoricienne sud-africaine Jyoti Mistry exprime ses réflexions sur le sujet à travers des documents d'archives, datant principalement des trois premières décennies du siècle dernier (du Eye Filmmuseum, Amsterdam). D'innombrables femmes passent à l'écran dans un montage presque hypnotique : elles dansent en groupe, travaillent dans une usine ou sur la terre ferme, s'occupent des enfants, font la vaisselle, se balancent sur une balle de cirque ou se concentrent sur des exercices de gymnastique. Peut-on distinguer un schéma ?
La violence est suggérée dans des animations courtes et incessantes qui s'entremêlent ou se confondent avec les images d'archives. En arrière-plan, nous entendons une complainte dans un poème parlé : "La cause de la mort est la femme."
Cause of Death (Clip) from sixpackfilm on Vimeo.