Informations fournies par l'artiste ou son représentant :
Un jeune homme blanc dans les rues de Bamako. Sur un beat hip hop qui s'échappe d'un radio k7, il rappe en Bamanan, la langue officielle du Mali. Son flow est magnétique, déconcertant d'assurance. Ce jeune homme, c'est Vincent Loiseau, aka KWAL, un rappeur français de 27 ans à peine, mais au parcours déjà bluffant. Musicien accompli et touche-à-tout, KWAL dépasse les codes conventionnels du hip hop pour l'emmener vers de nouveaux horizons géographiques et musicaux.
Initialement formé au conservatoire où il a appris le violon, passionné d'instruments traditionnels, cet auteur-compositeur-interprète a un CV singulier. Sa musique, au croisement du hip hop, de l'electro et de la world, se revendique autant de CYPRESS HILL que de ROKIA TRAORE, de TIMBALAND que du rappeur malien LASSY KING MASSASSY. Elle est avant tout l'expression d'une ouverture spirituelle sur le monde, nourrie par des voyages (Japon, Inde, Afrique?) et des rencontres humaines marquantes.
En effet, après le Japon, c'est un périple en Inde en 2001 qui va profondément influencer le rap de KWAL. Il part à Jaïpur rejoindre des amis musiciens qui lui enseignent leurs instruments traditionnels. A son retour en France, des images plein la tête et des instruments plein ses valises, KWAL se lance dans l'écriture de son premier album autoproduit. Le crépusculaire Règlements de Contes, un manifeste contre la maltraitance des enfants, verra le jour l'année suivante.
Fin 2002, KWAL s'envole vers le Mali. Il y rencontre rappeurs et musiciens locaux, participe au FESTIVAL AU DESERT, joue dans un stade plein à craquer avec TIKEN JAH FAKOLY. Une révélation qui le pousse à apprendre la langue du pays. "Le public est très chaud, spontané. Il ne juge pas ; il réagit. C'est à la fois le public rêvé et le pire des tribunaux." Son verdict sera plus que clément. KWAL rencontre vite un vif succès au Mali avec Adama Dén Ko, album écrit et chanté en Bamanan, édité par Mali k7. Tout le pays connaît KWAL à présent, car le clip passe à la télé. Qu'un blanc s'adresse à eux dans leur propre langue, qu'il y ait du balafon, de la kora, qu'il rende hommage à la culture malienne, est une chose rare.
Son nouvel album, "MOGO YA" (l'âme humaine) réussit la prouesse de réunir 12 langues et 28 musiciens de l'Inde à l'Andalousie. A la fois introspectif et ouvert sur le monde, le disque est conçu comme un voyage dans lequel les cultures de différents pays se répondent dans un dialogue fascinant. Le morceau Babel y fait figure d'emblème puisqu'il il est rappé en huit langues (Français, Arabe, Espagnol, Kabyle, Peuhl, Bamanan, Anglais et Hongrois).
Le respect de KWAL envers le peuple Africain s'exprime dans de nombreux titres comme Ciwara, Adama Dén Ko, ou bien La Rue, qu'il chante avec un groupe d'enfants des rues rencontrés à Bamako, les RUFFANS, dont il a produit le premier album. Il se fait également la voix de peuples otages de la guerre ou d'une société malade. Ainsi on peut entendre dans Concerto en Lutte, dédié au peuple Palestinien : "Mon sort est tracé / J'attends la balle qui me frappera / qui me fera passer de vie à trépas? / Mais je ne la redoute pas / Car l'enfer est ici / Et qu'il y a bien longtemps que je suis déjà mort".
KWAL force le respect par sa volonté de rapprocher les peuples, sans pour autant se poser en donneur de leçons : "Je ne suis ni Dieu ni son prophète / Je ne suis qu'un toubab venu vers vous en amitié / J'ai rêvé que l'Afrique quittait la misère et devenait indépendante" (Ciwara)
Mais au delà de ses engagements, KWAL sait aussi être ludique et jouer avec les mots. Dans La Piqûre du Mystique, il raconte avec beaucoup d'ironie les tribulations et les désillusions d'un occidental en Inde? "Trouver un sage / Et faire comme lui (?) Mais comment le reconnaître ? / La longueur de la barbe, peut être ?"
Son hip hop nomade fait figure d'O.V.N.I. mais KWAL a les pieds sur terre. Après les premières parties remarquées de son mentor et ami TIKEN JAH FAKOLY en février 2005, il est bien décidé à montrer au public français son nouveau visage en live; avec cette fois danse, vidéos, instruments traditionnels joués en direct et de nombreux invités.
Discographie :
· Carc(h)arias "Totuko" - AP / Socadisc (2000)
· Kwal "Règlement de contes" - Musique Caméléon / Tripsichord (2002)
· Kwal "Adama dèn ko" - Malik7 / Malik7 (2004)
Compilations :
· Festival au Désert "Le Juge Ment" - Triban Union / Créon Music (2003)
· Tribute to les Thugs "Biking" - Edith Sample / UMC (2003)
· Africa wants to be free "La Rue" - Association Survie/ Harmonia Mundi (2005)
Documentaire vidéo :
· Kwal au Mali : 52'réalisé par Mickaël Léger (2003)
· Guérébou Kounkan : 20'réalisé par Mickaël Léger (2004)
Clip vidéo :
· Ciwara réalisé par Mickaël Léger (2004)
Clip vidéo live :
· Guignol au Chabada (Angers) réalisé par Mickaël Léger (2003)
· L'Ecorcé vif au Chabada (Angers) réalisé par Mickaël Léger (2003)
· Le Juge Ment au Chabada (Angers) réalisé par Mickaël Léger (2003)
10 fiches