L'histoire d'une femme artiste-peintre, victime des préjugés des hommes.
Dans une rue commerçante, les patrons, qui ne sont que des hommes, proposent des marchandises illicites. Quelques jeunes barbus veulent imposer leurs lois et leur interprétation cynique du Coran. Au coin de cette rue, à vingt mètres, se trouve la plus ancienne mosquée de la ville de Tébessa. En face, de beaux tableaux de peinture sont accrochés sur les deux murs d'un minuscule réduit : c'est une galerie d'art pour la plupart, une boutique pour d'autres. Le patron et l'artiste ne sont qu'un : une femme, mère de famille, respectueuse, civilisée et militante pour une cause noble, la peinture.
Les rencontres sont quasi quotidiennes avec cet Imam tolérant et compréhensif, avec certains voisins intéressants et riches d'humanisme et d'autres, irresponsables et inconscients. Des passants curieus jettent des regards moqueurs, injustes et presque insultants, alors que d'autres admirent et achètent.
L'artiste-peintre ne demande rien à personnne, ne veut que peindre et vivre de son art car elle ne sait rien faire d'autre que peindre à la perfection. Elle cherche une reconnaissance sociale mais pas de notoriété, ni de privilège, juste de la considération pour sa personne et pour sa peinture. Elle peint depuis six ans malgré l'absence, le vide, le néant de toute expression artistique dans la région.
Djamel AZIZI : Auteur, réalisateur, coproducteur
CoProduction : Focus Production, Ministère de la culture
Long-métrage, couleur, 80 minutes.